Thursday, January 23, 2014

HAÏTI, TERRE DU CHRIST / HAITI, LAND OF CHRIST

HAÏTI, TERRE DU CHRIST

Depuis l'âge de 17 ans, le moment de ma conversion, je prie et je pleure sur Haïti. Depuis 1995, j’invite tous les chrétiens haïtiens que je connais à se joindre à moi à un jour de jeûne et prière pour Haïti. Au départ, ce jour était fixé au 2 janvier ; puis, depuis le séisme de 2010, au 12 janvier. Après 29 ans d’absence, j’ai eu enfin le privilège de visiter le pays en décembre 2013 dernier pour constater par moi-même comment le Seigneur répondait à mes prières. Certes, les défis à affronter et les progrès à réaliser sont encore énormes pour ne pas dire colossaux, mais j’étais heureux de constater pour la première fois une dynamique de changement positif dans le pays, et cela à tous les niveaux et dans tous les coins du pays: niveaux spirituel, sécuritaire, sanitaire, de développement (électrification, réaménagement et construction de routes, d’hôpitaux, d’écoles, d’hôtels, d’aéroports, de centres sportifs, de bâtiments publics, d’églises…), etc. Le séisme de 2010 a été un catalyseur pour amplifier un réveil spirituel extraordinaire à travers tout le pays où les gens se convertissent par milliers. Les églises sont bondées de monde et se multiplient à profusion, non seulement dans les villes mais aussi dans les endroits reculés à la campagne. Les fidèles sont obligés d’arriver en avance à l’église (jusque parfois deux heures en certaines occasions) pour pouvoir trouver une place; autrement, c’est à l’extérieur qu’ils sont obligés d’assister au culte. Dans mon village natal, Dondon, des chrétiens se lèvent la semaine tous les matins à 4 heures pour prier et évangéliser de 5 heures à 6 heures. Et le plus extraordinaire, c’est que des gens se convertissent à ce moment de la journée en grand nombre. En outre, l’Evangile est annoncé par tous les médias qui existent : presse, radio, télévision (même la Télévision Nationale), à longueur de journée. Des amis missionnaires m’ont raconté que pendant 2 ans immédiatement après le séisme, ils n’ont pas entendu un seul son de vaudou. En vérité, bien que le vaudou ne soit pas encore tout à fait disparu du pays, Haïti n’est plus le pays du vaudou. Au rythme que va le réveil actuellement avec cette ferveur sans précédent, d’ici quelques années, une petite génération, le vaudou ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

Je prie pour que le réveil actuel ne soit pas superficiel et temporaire, mais qu’il ait un impact profond et durable dans la population haïtienne. Durant ma très courte visite, deux semaines, j’ai pu constater que ce réveil avait déjà un impact positif sur l’atmosphère ambiante du pays et l’humeur des gens: lorsque l’on passe près des marchés, on n’entend plus les disputes comme autrefois ; même les anecdotes et les blagues ont changé de nature : le contexte n’est plus la sorcellerie et les histoires de haine et de frayeur, mais des histoires de prédicateurs avec leurs quiproquos, leur utilisation maladroite de la langue française ou de l‘Ecriture. Je prie aussi que la misère qui reste un problème majeur pour la très grande majorité des Haïtiens soit résorbée par la création d’emplois avec une rémunération correcte. Enfin, j’invite les amis d’Haïti à aller (re)découvrir le pays avec ses belles plages et ses paysages magnifiques (malgré une grande déforestation qu’on essaye enfin maintenant de combattre), ainsi que sa musique, sa littérature prolifique, sa peinture unique, sa sculpture, sans oublier l’humour exceptionnel haïtien et la saveur incomparable de la cuisine haïtienne avec des produits agricoles jusqu’à date 100% authentiquement biologique.

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HAITI, LAND OF CHRIST

Since I was 17 years old, the moment of my conversion, I pray and weep over Haiti. Since 1995 I invite all the Haitian Christians that I know to join me in a day of prayer and fasting for Haiti. In the beginning, the day was set on the 2nd of January; and since the 2010 earthquake, on the 12th of January. After 29 years of absence, I had the privilege to visit the country last December 2013 to realize by myself how the Lord has answered to my prayers. Of course, the remaining challenges and the progress still to be made are huge, but I was happy to notice for the first time a dynamics of positive change in the country, at all levels and everywhere in the country:  spiritually, security-wise, sanitary-wise, development-wise (electrification, rehabilitation and construction of roads, hospitals, schools, hotels, airports, sport centers, public buildings, churches…), etc. The 2010 earthquake was a catalyst to amplify an extraordinary spiritual revival throughout the country where people get converted by the thousands. The churches are jam-packed with people and multiply plentifully, not only in the cities but also in the remotest areas in the countryside. The faithful are obliged to arrive much early to church (in some occasions two hours early) in order to have a seat; otherwise, they have to attend the service outside. In the village where I was born, Dondon, Christians wake up early at 4 o’clock every morning to pray and evangelize between 5 and 6 o’clock. And the most extraordinary thing is that people get saved in numbers during that moment of the day. Moreover, the gospel is being proclaimed through all the existing medias: press, radio, TV (even the National TV), throughout the day. Some missionary friends told me that during 2 years immediately after the earthquake, they did not hear any sound of voodoo. Truly, even though voodoo has not totally disapeared yet in the country, Haiti is no longer the country of voodoo. At the rate the revival is actually moving with this unprecedented fervor, a few years from now, in just one generation, voodoo will soon be nothing but a bad memory.

I pray that this revival is not simply superficial and temporary, but have a deep and long-lasting impact in the Haitian population. During my very short visit, two weeks only, I could notice that this revival had already a positive impact in the general atmosphere of the country and the mood of the people: when you go by the market places, you no longer hear quarrel sounds like before; even the nature of the anecdotes and jokes have changed: the context is no longer witchcraft and stories of hate and fright, but stories of preachers with their misunderstanding, their clumsy use of the French language or the Scripture. I pray also that the poverty which remains the major problem for the great majority of the Haitian people will be eliminated by the creation of well paid jobs. Finally, I invite the friends of Haiti to go and (re)discover the country with its beautiful beaches and landscapes (in spite of a great deforestation which is finally being tackled now), and also its music, its prolific literature, its unique paintings, its sculpture, without forgetting the exceptional Haitian humor and the matchless savor of Haitian cuisine made to date from 100% genuine organic agricultural products.