HAÏTI, TERRE DU CHRIST
Depuis l'âge de 17 ans, le moment de ma conversion, je
prie et je pleure sur Haïti. Depuis 1995, j’invite tous les chrétiens haïtiens
que je connais à se joindre à moi à un jour de jeûne et prière pour Haïti. Au
départ, ce jour était fixé au 2 janvier ; puis, depuis le séisme de 2010,
au 12 janvier. Après 29 ans d’absence, j’ai eu enfin le privilège de visiter le
pays en décembre 2013 dernier pour constater par moi-même comment le Seigneur
répondait à mes prières. Certes, les défis à affronter et les progrès à
réaliser sont encore énormes pour ne pas dire colossaux, mais j’étais heureux
de constater pour la première fois une dynamique de changement positif dans le
pays, et cela à tous les niveaux et dans tous les coins du pays: niveaux
spirituel, sécuritaire, sanitaire, de développement (électrification,
réaménagement et construction de routes, d’hôpitaux, d’écoles, d’hôtels,
d’aéroports, de centres sportifs, de bâtiments publics, d’églises…), etc. Le
séisme de 2010 a été un catalyseur pour amplifier un réveil spirituel
extraordinaire à travers tout le pays où les gens se convertissent par
milliers. Les églises sont bondées de monde et se multiplient à profusion, non
seulement dans les villes mais aussi dans les endroits reculés à la campagne.
Les fidèles sont obligés d’arriver en avance à l’église (jusque parfois deux
heures en certaines occasions) pour pouvoir trouver une place; autrement, c’est
à l’extérieur qu’ils sont obligés d’assister au culte. Dans mon village natal,
Dondon, des chrétiens se lèvent la semaine tous les matins à 4 heures pour
prier et évangéliser de 5 heures à 6 heures. Et le plus extraordinaire, c’est
que des gens se convertissent à ce moment de la journée en grand nombre. En
outre, l’Evangile est annoncé par tous les médias qui existent : presse,
radio, télévision (même la Télévision Nationale), à longueur de journée. Des
amis missionnaires m’ont raconté que pendant 2 ans immédiatement après le
séisme, ils n’ont pas entendu un seul son de vaudou. En vérité, bien que le
vaudou ne soit pas encore tout à fait disparu du pays, Haïti n’est plus le pays
du vaudou. Au rythme que va le réveil actuellement avec cette ferveur sans
précédent, d’ici quelques années, une petite génération, le vaudou ne sera
bientôt plus qu’un mauvais souvenir.
Je prie pour que le réveil actuel ne soit pas
superficiel et temporaire, mais qu’il ait un impact profond et durable dans la
population haïtienne. Durant ma très courte visite, deux semaines, j’ai pu
constater que ce réveil avait déjà un impact positif sur l’atmosphère ambiante
du pays et l’humeur des gens: lorsque l’on passe près des marchés, on n’entend
plus les disputes comme autrefois ; même les anecdotes et les blagues ont
changé de nature : le contexte n’est plus la sorcellerie et les histoires de haine
et de frayeur, mais des histoires de prédicateurs avec leurs quiproquos, leur
utilisation maladroite de la langue française ou de l‘Ecriture. Je prie aussi
que la misère qui reste un problème majeur pour la très grande majorité des
Haïtiens soit résorbée par la création d’emplois avec une rémunération
correcte. Enfin, j’invite les amis d’Haïti à aller (re)découvrir le pays avec
ses belles plages et ses paysages magnifiques (malgré une grande déforestation
qu’on essaye enfin maintenant de combattre), ainsi que sa musique, sa
littérature prolifique, sa peinture unique, sa sculpture, sans oublier l’humour
exceptionnel haïtien et la saveur incomparable de la cuisine haïtienne avec des
produits agricoles jusqu’à date 100% authentiquement biologique.
**
HAITI,
LAND OF CHRIST
Since
I was 17 years old, the moment of my conversion, I pray and weep over Haiti.
Since 1995 I invite all the Haitian Christians that I know to join me in a day
of prayer and fasting for Haiti. In the beginning, the day was set on the 2nd
of January; and since the 2010 earthquake, on the 12th of January.
After 29 years of absence, I had the privilege to visit the country last
December 2013 to realize by myself how the Lord has answered to my prayers. Of
course, the remaining challenges and the progress still to be made are huge,
but I was happy to notice for the first time a dynamics of positive change in
the country, at all levels and everywhere in the country: spiritually, security-wise, sanitary-wise,
development-wise (electrification, rehabilitation and construction of roads,
hospitals, schools, hotels, airports, sport centers, public buildings,
churches…), etc. The 2010 earthquake was a catalyst to amplify an extraordinary
spiritual revival throughout the country where people get converted by the
thousands. The churches are jam-packed with people and multiply plentifully,
not only in the cities but also in the remotest areas in the countryside. The
faithful are obliged to arrive much early to church (in some occasions two
hours early) in order to have a seat; otherwise, they have to attend the
service outside. In the village where I was born, Dondon, Christians wake up
early at 4 o’clock every morning to pray and evangelize between 5 and 6
o’clock. And the most extraordinary thing is that people get saved in numbers
during that moment of the day. Moreover, the gospel is being proclaimed through
all the existing medias: press, radio, TV (even the National TV), throughout
the day. Some missionary friends told me that during 2 years immediately after
the earthquake, they did not hear any sound of voodoo. Truly, even though
voodoo has not totally disapeared yet in the country, Haiti is no longer the
country of voodoo. At the rate the revival is actually moving with this
unprecedented fervor, a few years from now, in just one generation, voodoo will
soon be nothing but a bad memory.
I pray
that this revival is not simply superficial and temporary, but have a deep and
long-lasting impact in the Haitian population. During my very short visit, two
weeks only, I could notice that this revival had already a positive impact in
the general atmosphere of the country and the mood of the people: when you go
by the market places, you no longer hear quarrel sounds like before; even the
nature of the anecdotes and jokes have changed: the context is no longer
witchcraft and stories of hate and fright, but stories of preachers with their
misunderstanding, their clumsy use of the French language or the Scripture. I
pray also that the poverty which remains the major problem for the great majority
of the Haitian people will be eliminated by the creation of well paid jobs.
Finally, I invite the friends of Haiti to go and (re)discover the country with
its beautiful beaches and landscapes (in spite of a great deforestation which
is finally being tackled now), and also its music, its prolific literature, its
unique paintings, its sculpture, without forgetting the exceptional Haitian
humor and the matchless savor of Haitian cuisine made to date from 100% genuine
organic agricultural products.
No comments:
Post a Comment